Dans cet épisode, Agathe rencontre Florent pour répondre aux questions suivantes, choisissez votre passage :
– 0:56 : C’est toi qui cultives ces fameuses graines de colza pour « Fleur de Colza » ?
– 01:13 : Tu es agriculteur partenaire de « Fleur de Colza », qu’est ce que ça veut dire ?
– 01:36 : J’imagine que tu as quand même quelques contraintes à suivre, ou des critères à respecter ?
– 02:42 : Pourquoi avoir fait ce choix de rejoindre cette démarche « Fleur de Colza » ?
– 03:08 : Si on parle en général de la culture du colza, qu’a cette culture comme intérêts environnementaux ?
– 04:02 : C’est une culture plutôt attractive ? #parolesdeterres #agriculture #agricultureraisonnee
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Salut Florent ! Merci de m’accueillir. C’est toi qui cultives ces fameuses graines pour « Fleur de Colza » ?
– Je cultive les graines de « Fleur de Colza » depuis 6 années et c’est une grande fierté de cultiver ce colza pour cette filière.
– Tu es agriculteur partenaire de « Fleur de Colza », qu’est-ce que ça veut dire ?
– C’est génial d’avoir une graine de colza produite par le producteur et de savoir qu’elle sera mise en bouteille chez Lesieur, c’est très valorisant de savoir que l’on participe à une filière française, il y a aussi une rémunération supplémentaire pour l’agriculteur.
– J’imagine que tu as quand même quelques contraintes à suivre ou des critères que tu dois respecter ?
– Il y a un cahier des charges spécifique, c’est-à-dire que je dois respecter une date de semis spécifique et également, m’orienter sur certaines variétés. Concernant les autres contraintes, mon exploitation étant certifiée HVE, le fait d’avoir respecté des rotations plus longues… Le colza a l’avantage d’allonger mon assolement. L’assolement, c’est à l’instant T une photographie de toutes les cultures qu’il y a sur l’exploitation. Plus j’aurai de cultures sur l’exploitation, mieux l’exploitation se portera au niveau environnemental et économique. On peut qualifier le colza d’une bonne tête d’assolement parce que le blé s’implantera très facilement derrière avec moins d’intrants.
– Pourquoi avoir fait ce choix de rejoindre cette démarche « Fleur de Colza» ?
– C’est déjà une grande fierté de participer à une filière 100 % française. De plus, ça valorise notre savoir-faire au niveau du département, car nous sommes de gros faiseurs de colza, et ça sécurise mes débouchés, c’est une sécurité au niveau économique.
– Si on parle en général de la culture du colza, qu’est-ce que ça t’apporte ?
– Si on reprend sur l’exploitation, c’est une culture qui est arrivée, car elle nous permettait de moins arroser notre surface céréalière.
– Donc moins de coûts ?
– On a diminué notre charge en irrigation, ce qui nous a permis d’être plus cohérents avec nos valeurs. Ensuite, c’est une culture qui a tendance à pivoter, à aller chercher l’humidité, cela nous permet de ne pas travailler le sol pour implanter le blé derrière. – C » sont les racines du colza qui vont s’enfoncer dans le sol pour aller chercher ce dont il a besoin, donc de l’eau en l’occurrence ?
– Oui. – Et derrière, ça va structurer le sol ?
– Exactement, pas besoin de passer les outils pour travailler le sol. Ça aura été fait naturellement.
– D’accord, c’est ce qui permet de laisser le carbone dans le sol ?
– Exactement.
– J’ai vu passé des abeilles : c’est une culture qui est plutôt attractive ?
– Oui, par chance, nous sommes apiculteurs en activité secondaire. Le colza est une culture très mellifère ce qui nous permet de produire beaucoup de miel. Il n’y a pas que des abeilles, il y a d’autres insectes ce qui permet aux perdreaux et aux faisans de se réfugier dans les colzas et de pouvoir se nourrir. – Tu as dit tout à l’heure que tu avais semé en août donc tu vas récolter quand ? – Le colza est semé en août, il sera récolté en juillet, c’est ce qui permet d’avoir une culture qui reste très longtemps en terre et notamment l’hiver, c’est une culture qui est très développée ce qui permet d’éviter l’érosion des sols.
– Ce qui veut dire qu’en cas de forte pluie, ça va faire comme une barrière pour retenir l’eau ?
– Oui.
– Tu récoltes quoi exactement sur la plante ?
– Après les fleurs, on va avoir la formation des siliques et les graines sont enfermées dans la silique avec la moissonneuse, on va récolter les graines de colza.
– Il faut attendre que ça mûrisse un peu, non ?
– Oui, la graine va se développer à l’intérieur de la silique, elle va continuer à grossir, la silique va brunir et arrivé au mois de juillet, on va pouvoir tout récolter une fois que ce sera bien sec, ensuite, on pourra livrer à notre organisme stockeur partenaire pour que ce colza soit trituré en Normandie.
– Et bien, merci beaucoup Florent pour toutes ces explications. Prends bien soin de ton colza.