BIEN NOURRIR LES BETES POUR BIEN NOURRIR LES HOMMES
Où l’on apprend que si l’on veut continuer à manger de la viande, on doit fournir des protéines végétales aux animaux.
Défi relevé par les OléoPro !
Nos animaux d’élevage doivent manger é-qui-li-bré !
Beaucoup fourrages bien sûr, comme tout ruminant !
Les 2/3 de son alimentation proviennent des fourrages : la matière végétale que les éleveurs proposent aux ruminants sous différentes formes : pâturée, ensilée, fanée, enrubannée.
Mais pas que…
Comme tout le monde, elle a besoin d’un petit plus pour être en forme pour produire du lait ou de la viande…
Ce petit plus c’est environ :
- 20% d’ensilage de maïs
- 15% d’aliments concentrés (céréales, tourteaux, minéraux et vitamines)
Le tourteau, un atout forme pour les animaux d’élevage
Le tourteau est un aggloméré de matières sèches issues de la trituration des graines de colza, tournesol ou soja.
- Très riche en protéines, il renforce la croissance, la musculature et l’ossature des animaux qui l’ingèrent
- Bien équilibré en acides aminés, il facilite la digestion
- Riche en minéraux, particulièrement en phosphore, et bien pourvu en calcium, il permet d’économiser 50% de compléments minéraux
- Il est fabriqué localement
- C’est un aliment performant, à haute valeur nutritionnelle
Dominique R., éleveur de vaches Prim’Holstein
Le contrôleur laitier m’a conseillé à l’époque de passer au colza… Cela fait 10 ans que nous utilisons du tourteau de colza pour les vaches laitières et… nous ne ferons pas marche arrière !
Innovation récente : le tourteau de tournesol high pro, dont en enlève une partie de la coque avant la trituration, pour concentrer la teneur en protéines (35%)
Tous les animaux d’élevage peuvent consommer des tourteaux pour un bon équilibre de leur alimentation
Ainsi, les lapins, chevaux, truies et poules pondeuses, raffolent des tourteaux, mais aussi de la luzerne, riche en pigments, qui par exemple renforce le jaune des œufs
Le tourteau, un défi français !
Jusqu’au début des années 70, la France nourrissait ses bêtes avec des protéines issues du soja importé des USA. Sa dépendance était alors de 90%. Or en 1974, suite à une vague de sécheresse, les Etats-Unis décrètent l’embargo sur le soja, provoquant une crise dans l’élevage français et européen.
Comment, dès lors, nourrir nos animaux ?
La France répond du tac au tac en lançant un ambitieux Plan Protéines : l’objectif est de créer une véritable filière des huiles et protéines végétales. Industriels, producteurs, investisseurs, centres de recherche… Tous se mobilisent pour créer de nouvelles variétés de plantes, développer les cultures de protéagineux (pois, féverole…) puis de colza, tournesol (tourteaux).
30 ans après, un vrai succès
- Dès les années 90, la France est auto-suffisante à 60% en protéines végétales (grâce notamment aux protéagineux) alors que l’Europe reste à 30%.
- Un boom du colza : + 400 % en moins de 30 ans. Exit le soja OGM made in USA ?
- Le plein d’innovations produit ! La R&D initiée lors du plan protéines a permis d’améliorer les récoltes et nos quotidiens en trouvant de nouveaux débouchés à la filière : Diester, colles, extraits protéiques, chimie végétale…
Le tourteau, un défi alimentaire ?
Les Pays de l’OCDE ont doublé leur consommation de viande depuis la guerre. Or pour maintenir le niveau de production et de qualité gustative et nutritionnelle ad hoc, les éleveurs ont besoin de bien nourrir leurs animaux.
Dans les années à venir, notre défi sera de produire des protéines végétales en quantité et qualité pour bien nourrir les bêtes et les hommes.