Les oléopro sont au coeur des transitions agroécologique, énergétique et alimentaire

Nos organismes fondateurs (la Fop, Terres Univia, Terres Inovia, Avril et Sofiprotéol) œuvrent au quotidien pour que notre autonomie en protéines végétales se renforce et que les oléopro comme le colza, le tournesol, la luzerne, les légumes secs et bien d’autres légumineuses cultivées en France, participent à la transition agroécologique et à la lutte contre le changement climatique.

De plus, les biocarburants issus du colza sont une solution pour réduire efficacement les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur du transport et soutenir la transition énergétique.

L’alimentation s’enrichit avec les légumineuses, l’environnement en bénéficie

L’assiette des Français se rééquilibre. La tendance qui se dessine est de consommer équitablement les deux sources de protéines, végétales et animales.

De plus en plus flexitariens et curieux, les Français sont ouverts à de nouveaux produits sains et à moindre impact environnemental. Des filières locales se structurent pour répondre à la demande avec des aliments riches en protéines végétales.

Les légumineuses sont bénéfiques pour le sol, la biodiversité et le bilan carbone.

Cultivées avant un blé ou une orge, les légumineuses améliorent la tenue des sols et leur fertilité. Comme elles apportent naturellement de l’azote, elles sont autonomes pour leur nutrition azotée. Les cultures suivantes nécessitant moins d’engrais, elles améliorent leur bilan carbone. Autre atout, les légumineuses (notamment la luzerne et la féverole) apportent de la diversité dans les ressources alimentaires disponibles pour les abeilles et les pollinisateurs sauvages.

Les légumineuses sont sur tous les fronts

Benjamin LammertBenjamin Lammert, agriculteur et président de Terres Univia :

Plébiscitées par les nutritionnistes et mises en avant pour leurs bénéfices environnementaux, les légumineuses contribuent aux modèles de cultures innovants et à la diversification des sources de protéines des consommateurs.

Légumineuses et les oléagineux : de nouveaux enjeux !

Des champs économiques, agronomiques et écologiques vertueux fondés sur les légumineuses et les oléagineux s’ouvrent. Les raisons sont plurielles, intimement liées : nécessaire souveraineté alimentaire, lutte contre le changement climatique, décarbonation du secteur du transport et préservation des ressources naturelles. Pour répondre à ces enjeux, l’agronomie prend une place centrale et se traduit par une modification des pratiques agricoles : stockage du carbone, allongement des rotations des cultures et réduction des intrants.

Benjamin LammertBenjamin Lammert,
agriculteur et président de l’interprofession des huiles et protéines végétales Terres Univia :

Les pratiques agricoles les plus vertueuses et répondant aux enjeux environnementaux sont les mieux rémunérées. Cette économie fait partie d’un ensemble. Deux filières interdépendantes valorisent tous les compartiments de la graine : d’une part, l’huile pour l’alimentation humaine et la chimie de végétale ; d’autre part, la partie solide de la trituration pour fabriquer des tourteaux, riches en protéines, destinés aux animaux.

Ainsi, une augmentation de la production locale de biocarburants se traduit par une hausse de l’approvisionnement de nos élevages en tourteaux issus des usines françaises. Notre dépendance vis-à-vis des tourteaux importés se réduit donc d’autant. De même, les surfaces cultivées en légumineuses se développent pour accroître l’autonomie en protéines végétales.

La transition alimentaire est le socle des transitions énergétique et agroécologique

En répondant aux enjeux de souveraineté alimentaire en protéines végétales, les cultures de colza et de tournesol contribuent aussi à la transition énergétique et à la transition agroécologique.

Tous les compartiments des graines sont valorisés. Ainsi, l’huile raffinée sert à la fabrication des huiles alimentaires, de la margarine, de la mayonnaise…. Celle obtenue à partir du processus d’estérification est destinée à la fabrication de biodiesel.
Constitués à partir de l’écorce des graines de tournesol et de colza, les tourteaux apportent des protéines aux vaches laitières, aux porcs et volailles de chair ou de ponte.

L’huile destinée à la fabrication d’énergie renouvelable n’entre pas en compétition avec l’alimentation grâce à la coproduction de ces protéines végétales pour l’alimentation des élevages. Elle limite également l’importation de protéines déforestantes.

Le colza durable, bas carbone, crée des services vertueux

Christophe Beaunoir, directeur général de Saipol :

La filière colza bas carbone, à travers l’outil OleoZE, contribue à la transition agroécologique des fermes françaises tout en répondant aux objectifs européens d’atteinte de la neutralité carbone pour le transport en 2050 et de souveraineté alimentaire.

D’après France Stratégie, la Surface agricole utile (SAU) nette utilisée par les biocarburants (biodiesel + bioéthanol) en France est de 3 % en 2018.

Le colza est source d’innovations

Le colza, atouts agronomiques et environnementaux.

Excellente tête de rotation des cultures, le colza est riche en biomasse qui, à la récolte, laisse beaucoup de matière végétale au sol et dans le sol. Il accroît naturellement le stock de matière organique. Les colzas garantis bas carbone sont issus de pratiques agricoles durables : mise en place de couverts végétaux ou d’intercultures, apport d’engrais organiques (fumier, lisier…), pratique du non-labour ou du semis direct… qui stockent le carbone dans le sol et réduisent les émissions de C02 et autres gaz à effet de serre.

En raison de son système racinaire pivotant, le colza restructure le sol et facilite la circulation de l’eau.

Cette culture est aussi protectrice de la biodiversité puisqu’elle accueille les insectes pollinisateurs tels que les abeilles. Elle est l’une des cultures les plus riches en nectar et pollen. Le colza est d’ailleurs la première grande culture mellifère en termes de surface sur notre territoire et représente 9 % de la production de miel en France*.

*Source : Observatoire de la production de miel et gelée royale FranceAgriMer 2020.

Des dispositifs expérimentaux pour aller plus loin dans la performance agroécologique

Le projet Syppre, pour « systèmes de production performants et respectueux de l’environnement », accompagne les agriculteurs dans la transition agroécologique de leurs systèmes de culture, via notamment un allongement des rotations des cultures. Il a été lancé en 2016 par trois instituts techniques : Terres Inovia pour la filière des huiles et protéines végétales, Arvalis-Institut du végétal pour les céréales, la pomme de terre et le lin fibre et l’Institut technique de la betterave (ITB). Les rotations longues s’inscrivent dans une démarche de progrès afin de maintenir, voire augmenter la productivité des cultures, ainsi que leur rentabilité, tout en améliorant leur bilan environnemental.
L’action Syppre se structure en trois volets techniques complémentaires : un observatoire des systèmes de production et de leurs performances, des plateformes expérimentales prospectives, des réseaux d’agriculteurs. Le programme est réparti sur cinq régions agricoles de grandes cultures : Béarn, Berry, Champagne, Lauragais, Picardie.

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