Dans cet épisode Agathe rencontre Nicolas, éleveur de brebis en Bretagne.
Il répond aux questions suivantes, choisissez votre passage :
0:31 Découvrir Nicolas
0:47 La nourriture des brebis
1:20 De la luzerne dans l’herbe
3:03 Une nourriture bio et tracée
4:28 Le but de l’élevage de brebis
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– Salut c’est Agathe, bienvenue dans Paroles de Terres. Vous vous souvenez que j’enquête en ce moment sur la luzerne et je m’apprête à déguster un très bon yaourt au lait de brebis. Mais alors pourquoi ? et bien parce que ce yaourt a été produit avec du lait, issus de ces brebis nourries à la luzerne. Je vais aller rencontrer Nicolas, éleveur et qui va tout nous raconter de la production du lait bio de ses brebis, c’est parti.
– Bonjour
– Explique nous où nous sommes et ce que tu fais
Nous sommes en Bretagne, et je suis éleveur de brebis laitières en bio, avec mon épouse Emilie, depuis 15 ans.
– Donc tu es éleveur et moi aujourd’hui ce qui m’intéresse c’est de savoir ce que tu leur donnes à manger à tes brebis.
– L’ingrédient principal c’est de l’herbe. Elles en mangent toute l’année et cela va représenter les ¾ de ce qu’elles mangent. Il y en aura sous différentes formes selon la saison.
– Alors quand tu dis herbe, c’est ce qu’on voit là ?
– Oui alors « herbe » est un terme un peu général. L’herbe pousse toute seule effectivement, mais nous, dans les champs, on sème des variétés, et essentiellement de la luzerne. C’est une légumineuse, c’est intéressant surtout pour nous en bio, ça capte l’azote de l’air pour la restituer au sol, on n’y met pas d’engrais chimique, c’est interdit et la luzerne le fait très bien pour nous naturellement. Et en plus, c’est un aliment riche en protéines. Mais on ne sème pas que de la luzerne non plus. La luzerne représente la moitié de l’herbe que je sème et que je fais consommer. A côté, on sème du trèfle, qui est aussi une légumineuse et des graminées qui apportent plus d’énergie et de fibres éventuellement, en complément de la luzerne. Cela permet de trouver aussi une rotation dans les champs, parce que techniquement, je ne pourrais pas semer en permanence que des champs de luzerne. Il y a des phénomènes de maladies qui pourraient apparaître et donc il faut apporter un peu de diversité dans les parcelles.
– Donc de l’herbe et de la luzerne que tu produis
– Oui. Comme pour l’alimentation humaine, il faut un apport en énergie et en protéines, et pour les animaux c’est pareil, la luzerne va apporter des protéines, un peu comme le soja qu’on donne en complément, et en énergie, on apporte donc des graminées dans l’herbe semée et aussi du maïs qui est un très bon ingrédient en complément.
– Donc tout est français, bio et tracé
– Oui, et c’est ce que j’apprécie aussi dans la filière déshydratée, c’est que je récupère mes propres lots.
– Le fait que ce soit déshydraté veut dire que cela va mieux se conserver ?
– Mon travail d’éleveur c’est d’apporter le meilleur ingrédient à mes animaux et l’action de sécher l’herbe au soleil naturellement risque de l’altérer. Plus c’est long, moins l’herbe gardera sa valeur originelle. Donc l’avantage de la déshydratation, c’est qu’on rétrécie le cycle au plus court, entre le moment où on a fauché et le moment où on a un produit sec qu’on pourra stocker et donner à manger 6 mois après aux animaux.
– Alors sur cette partie déshydratation de la luzerne, si vous n’avez pas tout compris, et bien sachez qu’on ira rencontrer Romain dans une usine de déshydratation et qui nous expliquera le processus
– Il y a 2 choses dans la luzerne, c’est sa valeur en protéines et sa texture : une fois déshydratée, ce sont des petits bouchons compressés et les brebis aiment bien ça, c’est un peu des bonbons pour elles. Donc elles en mangent beaucoup, il faut même les réguler un peu car elles en mangeraient autant que possible.
– Tu nous parles de l’alimentation de tes brebis, mais tu les élèves dans quel but ?
– Je les élève pour produire du lait, qui ira ensuite dans une usine à 50 km et qui sert à faire des yaourts et des crèmes desserts.
– Donc c’est grâce à toi que j’ai mangé tout à l’heure mon bon yaourt au lait de brebis
– Oui, moi parmi d’autres collègues qui sont autour de moi et j’espère que tu l’as apprécié !
– Oui ! Merci beaucoup Nicolas
Paroles de terres c’est tout pour aujourd’hui, j’espère que cet épisode vous a plu. La saga luzerne continue alors abonnez-vous dès à présent à notre chaîne Youtube Terres OléoPro et à très vite pour la suite.
