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Fabrication de bonbons de luzerne pour Brebis... Comment ça se passe ?

Saison 5 Episode 10 Luzerne

Dans cet épisode Agathe rencontre Romain. Il répond aux questions suivantes, choisissez votre passage :
0:33 Découvrir l’activité de Romain
1:03 De la luzerne fraîche aux bouchons
2:29 Combien de tonnes de luzerne sont déshydratée dans l’usine ?
2:49 Le rôle d’une coopérative
3:38 La traçabilité de la luzerne
4:45 La luzerne, une plante d’avenir

Transcription de l’épisode.

– Salut c’est Agathe, bienvenue dans Paroles de terres. Aujourd’hui, on va aller s’intéresser à la partie déshydratation de la luzerne, et pour ça j’ai rendez-vous avec Romain, c’est parti !
– Bonjour
– Merci de nous accueillir. Explique nous où nous sommes et ce que tu fais.
– Ici c’est très simple, on réceptionne du fourrage, là c’est de la luzerne, fraîche, humide, et ensuite on évapore l’eau contenue dans ce fourrage pour en faire des granulés de luzerne.
– Donc ce sont ces petits bouchons-là que Nicolas, l’éleveur, donne à ses brebis.
– Exactement
– Raconte nous comment tu fais pour passer de la luzerne fraiche aux bouchons.
– Il y a plusieurs étapes. On va déjà aller voir chez Nicolas les parcelles de luzerne pour déterminer le moment optimum pour la couper. Ensuite, on passe au pré-fanage, c’est-à-dire qu’en fonction de la météo, on essaye de profiter au maximum du soleil pour évaporer l’eau aux champs et pour avoir moins à évaporer à l’usine.
– Une fois qu’on est là, comment ça se passe ensuite ?
Une fois le produit frais réceptionné, il passe dans un tambour sécheur, où le fourrage est brassé. Un flux d’air chaud passe à l’intérieur de ce tambour sécheur pour évaporer l’eau du fourrage au fur et à mesure et le restituer sous cette forme de bonbons secs.
– Comment tu obtiens cet air chaud, d’où vient-il ?
Cet air chaud nous vient d’un combustible. Ici c’est un site 100% renouvelable car nous fonctionnons avec de la biomasse issue de petites plaquettes provenant de bois de forêt. Nous partageons le site avec notre voisin Séché Eco Industries, qui nous fournit par voie de cogénération cette énergie qui nous sert à déshydrater nos fourrages.
– Combien de tonnes de luzerne vous déshydratez par an ?
– On déshydrate annuellement 35 000 tonnes de luzerne, ce qui équivaut à 16 000 tonnes de soja qu’on évitera d’importer.
– Tu disais tout à l’heure que vous êtes une coopérative. C’est quoi le rôle d’une coopérative par rapport à une entreprise classique ?
– La coopérative est en fait l’outil des adhérents. C’est-à-dire qu’un agriculteur souhaite travailler avec nous par rapport aux services que l’on propose et devient adhérent par la mise en place de capital social.
– Donc il a une part dans cette entreprise ?
– Exactement, tous les adhérents ont des parts dans notre coopérative, leur coopérative. Nous, on est là en tant que salarié de l’entreprise pour leur offrir le service qu’ils souhaitent, pour répondre aux besoins de leur exploitation.
– Alors tu nous dis que chaque tas correspond à une récolte d’un éleveur. Comment est-ce que Nicolas, qu’on a vu tout à l’heure, peut savoir que c’est vraiment sa luzerne qui va revenir chez lui ? et comment ça se met en place ?
– Il y a plusieurs maillons dans la traçabilité. Il y a une traçabilité déjà présente aux champs via les conseillers, avec l’identification d’un panneau, avec un numéro d’adhérent qui identifie la parcelle de la personne. Nous élaborons quotidiennement un planning pour nos chauffeurs de faucheuses, d’andaineurs, d’ensileuses, donc on sait vraiment qu’on est chez Nicolas et pas ailleurs. Ensuite, quand cela passe au niveau de l’usine, tout est automatisé via un seul numéro de chantier, qui est en fait l’ADN du lot de Nicolas, avec lequel on trouve toutes les informations dont on a besoin : températures d’entrée, de sortie, l’humidité à laquelle le fourrage nous est arrivé, l’humidité à laquelle il va le recevoir, le tonnage sec…
– C’est super tout ça ! Donc visiblement la luzerne c’est une plante d’avenir ?
– Tu ne crois pas si bien dire ! D’année en année, on augmente les surfaces de luzerne puisque nos adhérents sont de plus en plus intéressés pour cultiver cette plante d’avenir et vertueuse de l’environnement.
– Merci beaucoup Romain pour toutes ces explications !
Merci à tous d’avoir suivi cet épisode. La saga luzerne est presque terminée et la prochaine fois, je vous emmène voir un apiculteur ! Vous ne voyez pas le rapport ? Et bien abonnez-vous à notre chaîne Youtube Terres OléoPro et moi je vous dis à très bientôt pour de nouveaux épisodes, salut !

La luzerne

L'usine à protéines
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