Fileg, les filières légumineuses en Occitanie

– Salut c’est Agathe, bienvenue dans Paroles de terres. Notre saga pois chiches touche à sa fin et pour ce dernier épisode, je vais aller rencontrer Christophe. Il est responsable Zone Sud chez Terres Inovia et il va tout nous expliquer de ces filières légumineuses Made In Occitanie, qui s’appelle Fileg.
– Salut Christophe, elle en est où cette culture de pois chiches ?
– Elle n’est pas très en avance. On a pris une bonne quinzaine de jours de retard cette année.
– Il y a un truc qui n’est pas en retard… toi ! Tu es à l’origine d’un projet de filière légumineuses en Occitanie, Fileg. Comment t’est venue cette idée ?
– En 2016, année internationale des légumineuses. J’ai constaté qu’il y avait un potentiel de développement pour les légumineuses car il y avait une forte croissance sur la demande. Et l’autre constat, local, c’est qu’il y avait de nombreux acteurs économiques, de développement et de recherche qui étaient déjà engagés sur le développement des légumineuses, mais avec des moyens qui n’étaient pas pléthoriques. Donc l’idée était de se dire, plutôt que d’être les uns à côté des autres avec des petits moyens, ne pourrait-on pas travailler ensemble pour accompagner le développement des légumineuses et de se fédérer autour d’un certain nombre de sujets communs. – Concrètement, quel est l’objectif de Fileg ?
– Créer de la valeur ajoutée répartie de manière équitable entre tous les maillons, tous les acteurs, avec un juste retour au niveau des agriculteurs.
– Quand as-tu senti que c’était le bon moment de lancer ce projet et de quoi as-tu eu besoin pour le faire ? – J’ai senti que c’était le bon moment quand on a eu de plus en plus de questions techniques sur ces légumineuses. Je suis allé rencontrer de nombreux acteurs. Mon objectif était de faciliter les échanges et la coopération entre les acteurs sur les sujets qui les intéressaient. – Combien d’acteurs sont fédérés aujourd’hui ?
– Une cinquantaine d’acteurs sont fédérés, à la fois des acteurs économiques, du développement , des structures de recherches comme l’INRAE, mais également les institutions publiques en région, la Région en tant que telle, et les services de l’Etat.
– Est-ce que c’est compliqué de fédérer tous ces acteurs et de travailler tous ensemble ? – Ce que je retiens de l’expérience des autres filières, c’est que toutes disent la même chose : une filière doit s’inscrire dans un temps long. Alors concrètement pour Fileg, il y a une certaine inertie qui se crée parce que nous sommes dans une démarche de filière territorialisée, sur l’ensemble de la région Occitanie. – Mais alors le « Made In France » et le « local » ça ne fait pas rêver les consommateurs et les industriels ?
– Le local intéresse de plus en plus les industriels avec une volonté de relocaliser leur approvisionnement. Le côté « local » est tout de même relatif, tout dépend des industriels. – Où est-ce qu’on en est aujourd’hui de fileg et que reste-t-il à faire ?
– Le projet se déroule en 3 phases : une première étude de faisabilité. La seconde phase est celle de la structuration et la troisième est d’être dans du long terme et du développement. Aujourd’hui nous sommes dans la seconde phase. Il y a 2 volets : un volet très important quand on part dans des démarches collectives, c’est la notion de la gouvernance et puis un deuxième volet que l’on a travaillé, qui est opérationnel : la contractualisation. Et une dernière partie très importante qui a consisté à voir avec les acteurs de l’amont et de l’aval quels étaient les principaux verrous à l’intégration des légumineuses dans un certain nombre de segments de marché. Ces segments de marché sont l’alimentation animale, l’alimentation humaine et les farines spécifiques de légumineuses. Tout ça avec la volonté de ne pas opposer les filières végétales aux filières animales de qualité, notamment de région Occitanie.
– Merci beaucoup !
– Merci Agathe – Merci à tous d’avoir suivi cet épisode ! Et voilà la saga pois chiches est maintenant terminée et j’espère que comme moi vous avez apprécié cette découverte et surtout que cela vous aura donné envie de manger du pois chiche. En attendant une nouvelle vidéo, abonnez-vous à notre chaîne YouTube Terres OléoPro et moi je vous dis à très bientôt. Salut !