Salut c’est Agathe, bienvenue dans Paroles de terres. Je continue mon enquête sur la démarche des « Huiles Engagées » de Lesieur. Après avoir rencontré les agriculteurs, je remonte à la source de ce projet et j’ai rendez-vous avec Guyonne, en charge de la RSE et des filières chez Lesieur, qui va tout nous raconter, c’est parti !
Salut Guyonne
Salut Agathe
J’ai rencontré récemment Pierre et Christian. Ils m’ont expliqué mettre en place des pratiques agricoles plus durables sur leur colza et tournesol, dans le cadre de la démarche des « Huiles Engagées » de Lesieur, là où tu travailles. Peux-tu nous expliquer l’origine de cette démarche ?
La démarche des « Huiles Engagées » a été initiée par Lesieur et a pour but de répondre aux attentes des consommateurs. On sait que leur première attente est d’avoir des huiles de colza et de tournesol origine France, ce que nous proposons chez Lesieur depuis un certain temps. Nous avons donc voulu aller plus loin en leur proposant des bouteilles mettant en avant la juste rémunération des agriculteurs, autre élément important pour eux et pour nous Lesieur, en tant qu’entreprise engagée.
On va y revenir. Comment cela s’est fait ? En quoi consiste cette démarche et qui réunit-elle ?
C’est une démarche qu’on a voulu collaborative. On travaille avec tous les acteurs de la filière : les agriculteurs, les négoces et coopératives, les instituts techniques et agronomiques, les industriels et différents représentants de la filière qui nous conseillent et nous aident dans cette démarche.
Donc vous avez travaillé tous ensemble pour aboutir à quoi ?
Le but est de proposer des bouteilles mettant en avant la juste rémunération des agriculteurs, pour cela nous avons mis en place des cahiers des charges de pratiques agricoles plus durables et en fonction des pratiques mises en place par les agriculteurs, ils vont recevoir des primes plus ou moins élevées. Ce qui permet de valoriser une production plus durable et de créer de la valeur pour les agriculteurs.
D’accord, donc en fonction de ce que les agriculteurs appliquent sur le colza ou le tournesol qu’ils recevront une prime. Alors très concrètement, quelles sont ces pratiques ?
Il y a trois piliers, le premier sur la robustesse de la culture, on appelle ça colza robuste ou tournesol robuste. L’idée est de maximiser les chances de réussir la culture en minimisant l’apport de produits chimiques ou d’intrants…
Donc engrais ou produits phytosanitaires ?
C’est ça, et cela dès la levée pour que la plante résiste mieux.
C’est ça et le but est de la réussir dès le début pour éviter qu’elle ne soit vulnérable.
Le deuxième pilier va être de réduire l’apport de produits phytosanitaires, en utilisant par exemple du désherbage mécanique plutôt que chimique ou en utilisant des produits de biocontrôle.
Enfin, le dernier pilier regroupe des pratiques en faveur de la biodiversité, par exemple, l’implantation de bandes fleuries ou encore mettre des ruches à proximité des champs.
D’accord. Comment avez-vous travaillé concrètement pour aboutir à ça ?
Concrètement, nous avons organisé de nombreux groupes de travail avec les différents acteurs de la filière que j’évoquais tout à l’heure pour décider du cahier des charges, des primes associées, de l’assurance que ce cahier des charges pouvait convenir à tous les agriculteurs en fonction de leur contexte, de leur région… car notre approvisionnement est national. Ensuite, il y a eu tout un travail à faire sur la remontée des données, un point qu’on ne fait pas sur des cultures classiques et cela demande à chaque partie prenante de la démarche de s’impliquer et de donner du temps sur cette partie-là.
J’imagine que tout cela est contrôlé ?
Oui, tout cela est contrôlé par un organisme indépendant qui vérifie aussi que la prime a bien été versée jusqu’à l’agriculteur, que chaque maillon de la chaîne a bien reversé la prime et il est également garant de toute la gouvernance globale de la démarche, que nous avons voulu collaborative, et pour cela nous avons mis en place un comité « Huiles engagées » co-présidé par notre directrice générale et un représentant des agriculteurs et tous les maillons de la filière sont représentés dans ce comité.
Donc cela va concerner les huiles Fleur de Colza, Cœur de Tournesol, mais quand est-ce que cela sort ?
En mars 2024. Ces huiles vont garantir une juste rémunération des agriculteurs, qui vont répondre aux grands enjeux qui préoccupent nos consommateurs : les enjeux climatiques et de biodiversité.
Top ! Merci Guyonne
A bientôt Agathe !
La saga sur les huiles engagées de Lesieur est maintenant terminée. Si vous voulez découvrir de nouveaux épisodes, abonnez-vous à notre chaîne Youtube Terres OléoPro, likez, partagez et à très bientôt pour la suite. Salut !
