Salut, c’est Agathe, bienvenue dans Paroles de terres. Pour ce 1er épisode de cette 7ème saison, nous allons parler d’une démarche positive. Meilleur impact environnemental, savoir-faire français, vous allez voir comment cette bouteille est plus vertueuse pour l’environnement, les agriculteurs et les consommateurs*. Et pour ça, je me suis rendue en Eure-et-Loir, où vous voyez que les champs sont tout jaune. Nous sommes en pleine floraison du colza et c’est Pierre, agriculteur, qui va tout nous raconter de cette démarche des « huiles engagées » de Lesieur, c’est parti.
*La démarche « huiles engagées » a pour objectif de tendre vers une agriculture plus durable avec la mise en place de pratiques plus responsables – plus d’informations sur www.lesieur.fr
Salut Pierre
Salut Agathe
Merci de m’accueillir. Dis-nous où nous sommes et ce qui ce se passe en ce moment.
Nous sommes aujourd’hui le 25 avril, nous sommes en Eure-et-Loir sur mon exploitation à Chêne Chenu, entre Chartres et Dreux et ici on voit un champ de colza qui est en pleine floraison.
C’est magnifique, c’est très jaune ! J’ai cru comprendre… tu m’as soufflé que cette année, ton colza était un peu particulier par rapport à d’habitude…
Oui, cette année, j’ai changé de technique de semis. J’ai semé le colza avec un écartement de 50 cm en ajoutant de l’engrais localisé : azote et phosphore, afin d’obtenir un colza plus fort dès le démarrage. J’ai semé mon colza en fonction des créneaux météo et cette année, de mémoire c’était le 17 août (2022), pour tenter qu’il soit plus résistant et assez robuste face aux ravageurs.
Est-ce que ça a fonctionné ?
Oui cela a fonctionné et avec cette technique-là, cette année, j’ai moins utilisé de produits phytosanitaires. A l’automne, je n’ai pas eu besoin d’utiliser d’insecticide.
D’accord ! D’où vient cette pratique et pourquoi tu la mets en place ?
J’ai vu cette nouvelle technique pour obtenir un colza plus fort dès le début, grâce à Terres Inovia ; et ce colza fait partie d’une nouvelle filière, « les huiles engagées » initiée par la marque Lesieur. Cette démarche est mise en place avec les coopératives, qui nous aident sur le suivi technique quotidien et une fois la récolte faite, je livre à l’organisme stockeur, qui livre à l’industriel.
On est content, en tant qu’agriculteur, de voir ça, qu’on produit de l’huile que l’on retrouve dans les supermarchés.
Tu nous as expliqué une pratique précise que tu mets en place dans le cadre de cette démarche des « huiles engagées », mais j’imagine qu’il y a quand même d’autres pratiques qui existent dans un cahier des charges un peu plus large. Est-ce que tu peux nous en dire plus ?
Dans cette démarche, en effet, il y a un cahier des charges, basé sur l’agroécologie. Autre exemple de pratique, on peut utiliser un produit de biocontrôle pour lutter contre les maladies…
Alors le biocontrôle, je vous explique : c’est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basées sur des mécanismes naturels. C’est par exemple l’utilisation de bactéries ou d’insectes qui vont aider à lutter contre des insectes ravageurs ou encore des maladies.
Il y a un volet sur la biodiversité, en mettant en place des jachères mellifères, fleuries. De plus, comme le colza est une plante qui fleurit assez longtemps, nous pouvons avoir des ruches à proximité pour la production de miel.
Revenons sur le biocontrôle, c’est intéressant… explique nous en quoi cela consiste, c’est quoi le principe ?
Cette année, j’ai utilisé du biocontrôle sur le colza sous la forme d’une bactérie permettant de lutter contre le sclérotinia, une maladie du colza provoquée par un champignon se développant suite à la chute des fleurs sur les feuilles de la plante. Ces bactéries du biocontrôle aident à lutter contre cette maladie, et grâce à ce produit, je réduis mon utilisation de produits phytosanitaires.
Donc tu rééquilibres avec plus de produits naturels et moins de produits chimiques et c’est cette bactérie, issue du biocontrôle, qui va manger le champignon qui détruit ta plante, c’est bien ça ?
Exactement. Et cette année, j’ai aussi mis en place des jachères mellifères pour attirer les insectes. Cela permet de diversifier le paysage.
Et tu nous parlais des ruches également, tu en as installé à proximité de tes parcelles de colza ?
Oui, cette année, je travaille avec un apiculteur qui cherchait des parcelles de colza pour installer ses ruches à proximité.
Pourquoi le colza est-il important pour les abeilles ?
Le colza est une des premières plantes qui fleurit au printemps grâce à laquelle les abeilles peuvent recommencer à butiner dès la sortie de l’hiver.
Pierre, tu nous as listé plein de bonnes pratiques agricoles, issues de ce cahier des charges de cette démarche des « Huiles Engagées » de Lesieur, comment tout cela est vérifié ?
Au printemps, je remplis un formulaire des pratiques agricoles réalisées sur ma parcelle de colza, via mon organisme stockeur, mais je peux aussi être vérifié par un organisme vérificateur indépendant, venant de façon aléatoire.
Donc ça demande un peu plus de boulot, c’est aussi plus de contraintes au quotidien non ?
Oui. Mais en mettant toutes ces pratiques en place, j’ai une juste rémunération, via ma coopérative.
D’accord, tu as donc une rémunération* plus juste pour tout le travail que tu fais en plus, sur tes colzas en l’occurrence. *Prime complémentaire reversée aux agriculteurs pour la mise en place de pratiques agricoles plus durables
Oui, tu as très bien compris.
On retrouvera ces graines de colza dans les bouteilles d’huile dans les supermarchés à partir de mars 2024*. *Seule une partie des références huiles de graines Lesieur sont concernées par la démarche. Sur la base d’un mass balance, les bouteilles Fleur de Colza contiendront en partie de l’huile issue de la démarche « huiles engagées » à partir de mars 2024
Oui, le temps de faire la récolte, la transformation, la mise en bouteille et que tout cela arrive dans les supermarchés.
C’est bien cela !
Merci beaucoup Pierre et à bientôt !
A bientôt Agathe
Alors vous l’avez compris, la démarche des « Huiles Engagées » de Lesieur, c’est bon pour l’environnement, pour la biodiversité, c’est un soutien à des pratiques agricoles plus durables valorisées par une juste rémunération des agriculteurs. Et tout ça, c’est bon pour nous consommateurs, qui allons bénéficier d’un produit « Fleur de Colza » de qualité et 100% français. Si vous aimez les agriculteurs français, abonnez-vous à notre chaîne Youtube Terres OléoPro, likez, partagez et à très bientôt pour un 2ème épisode. Sur ce, régalez-vous. Salut !
