C’est une exclusivité sur le site et sans aucun doute également une première mondiale ! Nous avons réussi à interviewer une olive ! Parfaitement, une olive a accepté de répondre à nos questions et à raconter un petit peu son quotidien. Mieux encore, vous pourrez également poser vos questions, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire et elle vous répondra. Excellente lecture.
Terresoleopro.com : Bonjour, vous êtes une olive, je vous propose de vous présenter brièvement.
Olive : Alors, j’ai actuellement 2 mois, je suis une olive verte et je me destine à exercer la profession d’huile. En botanique, je suis une drupe à peau lisse, mais je ne suis pas dupe ni lisse dans ma personnalité. Je suis issue des régions méditerranéennes et j’atteins le bel âge entre octobre et décembre….( car j’habite dans l’hémisphère nord)
TOP : Quelles sont vos mensurations ?
O : C’est un petit peu cavalier de votre part de me demander ça, mais je vais d’abord penser à vos lecteurs. Sachez, monsieur, que je pèse 2,54 g en moyenne en comptant mon noyau intime. Certaines cousines à moi montent jusqu’à 5,50 g. Je contiens 14 % d’huile. Ah, ça vous en bouche un coin, n’est-ce pas ? 14 % d’huile donc et 68 % d’eau. Voilà, vous savez tout.
TOP : C’est une bonne situation ça, olive ?
O : Vous savez, je ne pense pas qu’il y ait de bonnes ou de mauvaises situations. Si je devais résumer ma vie en quelques mots, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Dans mon métier, je rencontre beaucoup de monde vous savez. En tant qu’olive, nous avons le choix entre devenir une olive de table ou une olive d’huile végétale. Personnellement, je me dirige vers l’huile végétale, j’ai toujours aimé la grande cuisine. C’est que nous sommes essentielles à votre bonne santé, cher ami ! J’apporte des omégas 9 à votre petit corps de journaliste, un peu de polyphénols (aux propriétés antioxydantes, NDLR) pour contribuer à protéger vos cellules contre le stress oxydatif. Je suis petite mais utile moi, monsieur ! Ah oui, et pour votre gouverne, les omégas 9 font que l’huile d’olive résiste aux hautes températures. Vous pouvez donc me chauffer, ça ne me fera pas grand-chose.
TOP : Vous avez dit pouvoir choisir entre huile végétale et olive de table ? Avez-vous des chiffres sur ces proportions ?
O : D’après mon arrière-arrière-arrière- arrière-arrière-arrière-grand-mère, en 2011 nous avons formé 1 200 tonnes d’olives de table, et, accrochez-vous bien à votre stylo, 6 000 tonnes d’huile d’olive.
TOP : Effectivement ce sont de très jolis chiffres, j’en déduis que vous êtes issue d’une grande famille ?
O : Parfaitement, nous sommes légion, nous sommes région. Si vous avez été attentif à mes réponses, vous savez déjà que nous apprécions particulièrement le Sud-Est de la France, c’est là que nous avons élu domicile, et que de charmants agriculteurs à l’accent chantant prennent soin de nous. Et pour faire fonctionner votre esprit, sachez que pour obtenir 6 bouteilles d’huile d’olive, il faut en moyenne 30 kg d’olive. Je ne vous rappellerai pas mon poids ici, mais vous imaginez le nombre de précieuses olives qu’il faut pour produire une huile délicieuse.
TOP : Vous semblez très sûre de vous, d’où vient cette assurance ?
O : Je ne suis pas sûre de moi, je sais juste que je suis une des huiles les plus connues en France tout simplement. On me consomme toute l’année. Je suis la reine des tomates confites, je suis fruitée. On dit de moi parfois que je suis un périlleux équilibre entre la douceur, l’amertume et l’acidité. Je suis d’un caractère bien trempé, je vais avec tous les plats, d’un écrasé de pommes de terre, en passant par le poisson jusqu’à un yaourt de brebis au miel. Je me marie avec tout, mais uniquement avec des plats, alors ne tentez rien !
Vous en avez fini avec moi, non ? Parce qu’une fois en bouteille, je dois rester dans un endroit frais et sec à l’abri de la lumière. Et ce n’est pas vraiment le lieu que vous avez choisi pour cette interview.
TOP : C’est tout pour nous effectivement, un dernier mot pour nos lecteurs ?
O : Oui, je vais en profiter pour le dire une dernière fois, je suis une olive, mais je ne connais pas Tom. Merci d’arrêter de me demander de ses nouvelles.